Notes de cours produites par les apprenant⋅e⋅s et Xavier Coadic lors du cours de mars 2019 à l'École des Métiers de l'Environnement de Rennes.
Après un tour de présentation, les participant⋅e⋅s sont invité⋅e⋅s à exprimer ce que le terme « Biomimétisme » évoque chez elles et chez eux.
Présentation du principe de carnet de notes collaboratives en temps rééls via ce pad 1), visant à :
Séance de travail de groupes entre sémantique, polysémie, et association de mots pour entrevoir la force relative des habitudes
Les groupes s'auto-organisent, l'intervenant facilite la séance et rappel l'intérêt du pad et des efforts de critiques
Biomimétisme cela vous fais penser à quoi ?
+ Le « Le problème avec la collapsologie » de Nicoals Casaux
Exemple de biomimetisme
Puis les participant⋅e⋅s sont invité⋅e⋅s à former des groupes de travail visant à travailler par elles et eux même, de chercher des sources et contre-exemple, syllogisme et déconstruction de structure de logique, sur le concept « Biomimétisme ».
Termes issus de nos reflexions précédentes :
concept imitation / inspiration (en vue d'objectif d'humain)
2 Notions : quelle échelle de taille et du temps = accélération ce qui nous fait perdre le lien avec la nature
Idée qu'il y ait de l'innovation
Organisation GROUPE 1 (Kenza-Audrey-Audrey-Dina-Victor)
Notre fonctionnement pendant la séance :
Recherche et mise en commun des idées, définitions,
3,8 milliards d'années ?
Inspiration –> imitation –> temporalité
Consensus sur 3,6 milliards d'années ; interrogation sur 3,6 à 4 milliards d'années ; zéro trace au-delà de ça.
Approche multidisciplinaire du vivant : philosophie, biologie, anthropologie… –> interprétation de la définition à chaque fois
Différence imitation / inspiration ? Liées à des Objectifs humains :
–> inspiration du vivant + créativité humaine pour augmenter l'efficacité/rentabilité = perte du caractère durable/résilient des processus biologiques
Utilisation comme un outil ; notion d'innovation.
À l'avocation des mots « Résilience » et « durablité », trois exemples sont pris et explicités :
avec l'état de défintion et d'explication de l'art actuel du biomimétisme
Au début du XXe siècle, les principes d’hybridation des univers culturels et des pratiques par l’exemple d’Otto Herbert Schmitt l’on conduit à nommer et clarifier le terme biomimétisme pour décrire un “mode d’exploration du Vivant en tant que source de solutions efficientes et moins coûteuses à de nombreux problèmes.”
Puis la question « profonde » de ce que la nature est en définitive fût traitée par Freya Mathews dans une approche plus holistique
A ce titre, l’écopsychologie, ayant émergé dans les années 90 aux Etats-Unis et encore peu connue en France, tend à remettre le lien primal entre l’humain et la nature au centre du champ de réflexion, en vue de trouver le chemin vers la reconnexion de l’individu avec son environnement naturel. L’objectif étant de remédier à nos addictions et excès induits par nos sociétés modernes (excès de consommation / de technologie…) et de pouvoir ré-actionner les leviers inconscients qui nous permettront de renouer avec le sauvage et d’agir pour la protection de notre “Terre Mère“. L’écopsychologie s’inspire en partie de la “ Théorie Gaïa ” : selon la théorie GAÏA (1974) la vie crée et entretient les conditions propices à la vie.
Plus récemment, à partir de 1998, le biomimétisme en tant que discipline scientifique est démocratisé par Janine Benyus qui en définit les trois principes de base :
« “Comment s’inspirer des organismes vivants pour être durable (grâce aux principes du vivant) et accélérer la créativité pour agir plus rapidement dans les transitions à faire-le biomimétisme ou le chemin de la survie” » selon Janine Benyus
effectivement la notion de croissance est à remettre dans son contexte de 1997 soit 20 ans en arrière! et la notion de “croissance” au sens littéral (grandir) est à envisager dans la perspective de croître jusqu’au point maximum soutenable par son environnement avant de passer à la “reproduction / duplication”
construire en utilisant une sélection réduite d’éléments (carbone, oxygène…) décomposer ses produits en composés bénins/inoffensifs, pratiquer la chimie dans l’eau
Henri Dicks : “de la ville anthropomorphique à la ville biomimétisme” 4) Avec lui, Xavier et un autre ont défini le biomimétisme comme “un ensemble de pratiques” car plusieurs disciplines. Ensemble d'essais-erreurs pour réinterroger notre rapport au vivant.
Imitation :
« Le biomimétisme, s’inspirer du vivant et de la nature pour résoudre des défis sociétaux, est un ensemble de disciplines et de pratiques qui a pour dessein d’imiter les matériaux, les formes, les mécanismes et les systèmes éprouvés par les conditions, les exigences et les contraintes de l’évolution du vivant. Ces velléités d’innovations sont liées aux notions de transfert de processus biologique et / ou physique et / ou chimique dans les nouvelles fabrications humaines.
Le biomimétisme est un processus d’apprentissage, basé et implanté au sein de l’expérimentation et du prototypage, interrogeant l’éthique, promettant une écologie (science de l’environnement) et des moyens plus soutenables (respect de l’environnement). Le travail de conception, le travail de biologie, le travail du code, le travail de l’architecture, et les autres disciplines, ne sont que des effets de bord de ce processus d’apprentissage. Nous devons apprendre à apprendre et apprendre à partager les connaissances, les pratiques et les documentations pour exercer le biomimétisme. Le Biomimétisme sans prototypage, sans expérimentation, sans connaissance libre, n’existe pas. Pour ces conditions, nous avons besoin d’un système libre et open source. »
Pour mettre en artique les concepts travaillés en début de matinée, avec objectif d'observation sur le site de UniLasalle EME et inspiration par le vivant, issue d'un méthode telle que https://xavcc.frama.io/biomimicry-method
Un morceau de bois sec, cassé, isolé et pourtant quelque bourgeon vert, doux et fragile au toucher.
Entouré de plastique au sol, juste à coté du béton, du son des avions.
GWENDOLINE
orientation vers le soleil / nom pétales = éfficacité énergétique + résistance au vent
ELODIE, Ce que cela m'a inspiré sur le biomimétisme.
(date, localisation, contexte - cadre - méthode - décrire l'environnement - expliquer le pourquoi)
Ces plantes auraient-elles réussi à pousser dans cet endroit improbable toutes seules ou ce sont-elles entre-aidées ?
VICTOR
Arbre = impression de solidité. Au toucher, semble inébranlable. L'écorce semble être un support de vie pour de nombreux organismes : lichens le long du tronc, mousses un peu plus en hauteur. Différences de textures (lichen rugueux, mousses douces).
Bourgeons naissants sur l'arbre. Notion de rythme du vivant (synchronisation plantes-pollinisateurs-autres) : phénologie. Lien avec la saison : on sort de l'hiver et mine de rien ça se réchauffe !!
Arbre = oasis de vie ? Compétition photosynthétique au détriment des fleurs qui poussaient moins sous les arbres ? Plusieurs espèces sur la pelouse : apparente diversité végétale.
Fleurs de merisier : odeur agréable ; rôle attractif pour pollinisation ?
Audrey C
Observation regroupement d'arbres sur le campus : Depuis l’observation élément par élément jusqu'à l'ensemble paysager
Mots inspirés par la nature environnante : Rugosité, Vie, Hétérogénéité, légèreté, verdure, saisonnalité, solidité - Espèces non présentes au sein du triangle formé par les arbres, alors que très présentes partout ailleurs : compétition pour la lumière? → photosynthèse?
Quelques bourgeons, Lichens très présents
Sons de la nature pollués par le bruit de fond des voitures
⇒ Nous sommes partis de l'élément observé : tronc + écorce , pour lesquelles nous avons recherché les propriétés mécaniques. Puis rapprochement avec une problématique humaine en l’occurrence la solidité des constructions.
Protection, Support, Solidité : 3 propriétés importantes
S'inspirer du comportement de l'arbre en conditions de tempête ou tremblement de terre pour nos constructions; Exemple du Pin maritime
Alexis
Parmis les espèces observées : un buisson épineux aux bourgeons alors protégés par ces ramifications/épines : système de défense - de répulsion des prédateurs. Métaphore de la proriété privée et de son magnifique grillage barbelé.
La surface foliaire de la feuille de pissenlit est la plus grande par rapport aux autres espèces présentes sur site : compétition photosynthétique.
Packaging nescafé en plastique : Plusieurs millions d'années de décomposition pour arriver jusqu'à un tel résultat, ce bon vieux pétrole.
Cédricomimétisme : Lorsqu'un individu fait preuve d'écoresponsabilité, suivre son exemple.
Audrey L
(le 13/03/2019 près du parking de l'EME, lors d'une (courte) sortie d'observation de la nature/biomimétisme avec la promo) Mon regard s'est posé sur un arbre non loin (nom?) et plus particulièrement sur un nid perché !
Tout en observant ce “panier” fait de banchages et de terre, j'entends les oiseaux (dont je ne connais malheureusement pas leurs noms).
Impressionnée par le technique de croisement des brindilles pour tenir en équilibre sur 3 branches, je suis interrompue par un drôle d'oiseau en arrière plan. Ce doit être un avion, dont le son est moins poétique et raffiné… Il s'agissait en fait d'Alexis.
Bref, revenons à la nature, il ne reste plus qu'une feuille sur l'arbre en cette fin d'hiver. Les bourgeons sont déjà présents au bout de chaque branches !
N'ayant pas le coup de crayon, j'ai pris des photos :
PHOTOS
–> Parallèle du NID avec le biomimétisme : ici bio-utilisation
Le mercredi 13 mars à midi, balade aux environs de l'EME pour observer la nature
Vagabondage qui a débuté par les aubépines et aussitôt lever des yeux vers le ciel. Des sensations d'air frais en observant un nuage, émerveillée par la légereté de ce nuage et de ces formes changeantes
Ensuite, mon regard a été attiré par la ramification d'un poirier, avec des bougeons qui semblaient doux et en réalité cette douceur était visuelle et non tactile la forme géométrique et aérienne de ces ramifications furent une sensation agréable Puis dernier vagabondage vers un jonc fleurie. attiré par la beauté, j'ai été surprise par la dualité entre la beauté visuelle de la fleur jaune et le piquant des branches.
Cette dualité entre douceur et dureté est une belle astuce de la nature
REf :http://www.vegetalcity.net/luc-schuiten/
Arrivé en retard donc l'idée me fait penser à ce passage de mon article que j'ai à terminer. “Et oui, encore désolé de le dire mais à la suite d’Edgar Morin pour qui : « La poésie est libérée du mythe et de la raison tout en portant en elle leur union. L’état poétique nous transporte à travers folie et sagesse au-delà de la folie et de la sagesse. »[1] , même si on peut bien évidemment discuter cette proposition, je pense et reste convaincu depuis fort longtemps que cette entrée est nécessaire pour comprendre le monde, qu’il soit scientifique ou pas, rationnel ou pas, instrumental ou pas. Il s’agit sans doute d’un retour en humanité ou la nature retrouve son droit à ne pas être contrôlée ni maitrisée, mais respectée pour ce qu’elle est, pour ce qu’elle nous donne[2], sans forcément toujours chercher à la comprendre et/ou la transformer. En tous les cas, le débat sur la « bio-géo-ingénierie » et le biomimétisme est lancé même si, bien évidemment, cette dernière discipline est sans doute particulièrement intéressante.” [1] Edgar Morin, « Amour, Poésie, Sagesse », Edition du Seuil, Paris, 1997 [2]
Après la mise en forme et expression de leurs observations, les apprenant⋅e⋅s sont invité⋅e⋅s à former des groupes de travail ou à travailler seul⋅e sur une phase d'idéation / de pré-conception d'un prototype en partant de leurs esquisses
Anne, Gwen, Cedric, Alexis, Charles, Elo
1) Expliquer comment vous avez travailler
2) Expliquer pourquoi vous avez travaillé ainsi :
3) Exposer votre hypothèse et ses usages
3.1) nudge : abri-immeuble, cactus, reproduit les formes d'une plante qui attire l'oeil mais qui ne permet pas de s'allonger
3.2) gamelle avec des picos : le chat ne peut pas manger de manière classique, il est obligé d'utiliser sa patte pour faire sortir la croquette
3.3) pour protéger les ruches construire un prototype d'une ruche qui attire les abeilles et empêche les frolons d'entrer car ils sont plus gros
Kenza, Dina
une bio-utilisation
Petite sortie sur le campus de Ker Lann où fleurissent joyeusement les pâquerettes sur certains endroits. Ça sent la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps. Nous avons observé ces petites merveilles.
Une petite pâquerette légère mais bien résistante au vent, une tige bien poilue, avec des petites gouttes d’eau tout autour.
Partir de l’observation de la nature permet d’avoir une démarche biomimétique, une inspiration.
ajout de parterres de pâquerettes en ville sur les toits ou els espaces disponibles ( les parcs, jardins partagés, etc) pour rafraichir l’environnement de la villes et attirer plus d’insectes.
Ce serait d’abord une phase test pour vérifier notre hypothèse avec la mise en place de capteurs d’humidité.
Après cette phase de travail de prospective et d'utilisation de leur contenu propre, les participant⋅e⋅s mettent en commun leurs intentions.
Puis nous avons abordés trois nouvelles phases
Capacité d’un matériau ou d’un système à s’adapter au sein d’une forme générique donnée en conservant son intégrité initiale avant d’en franchir le seuil. Le franchissement du seuil génère une nouvelle identité et implique donc la sortie de la résilience
Chez un organisme, une espèce ou un écosystème il s’agit d’être en capacité de résister et de surmonter des perturbations importantes (catastrophe naturelle, ou technologique, marée noire, etc.) pour retrouver un fonctionnement normal. La résilience est en général fonction de la diversité et de la complexité des écosystèmes et du patrimoine génétique des individus. Plus la diversité est élevée au sein d’un espèce ou d’un écosystème, plus la résilience, à une pandémie par exemple, sera élevée. Plus une espèce à des interaction symbiotiques avec d’autres espèces plus elle a de chance de pérennité ( cf les travaux d’Eric Karsenti sur les données génétiques des planctons)
Prévoir ???
Ce que la nature fait remarquablement bien c’est apporter des solutions locales s’inscrivant dans un écosystème global. Il est heureux de constater que depuis un dizaine d’années maintenant nous tentons également de développer des solutions locales pour des enjeux globaux. Un exemple qui me tient à cœur est celui de la ville de Rotterdam menacée de disparaître à cause de la montée de eaux. Arjan Wardekker a adapté les réponse de résilience de la nature pour résoudre les problèmes d’une ville qui lui est chère. (Wardekker J. et al. (2010) “Operationalising a resilience approach to adapting an urban delta to uncertain climate changes”, Technological Forecasting and Social Change)
Voici une approche par la résilience, qui a été développée dans le cadre de la mise en place d’une politique d’adaptation aux changements climatiques.
Les 6 principes de la résilience qui y sont définis sont :
En creusant par exemple le constructivisme social, ou en faisant exprimer les sens communs contenus dans le groupe apprenant pour déconstruire les biais d’approche et d’interprétation de la nature.
Si le biomimétisme consiste à imiter, ou s’inspirer, des matières, formes et systèmes, produit par le vivant, alors ce procesus du vivant qui repose sur des processus physique, chimique et biologique qui peuvent être objectivés.
Les représentations de la nature à l’âge de l’Anthropocène doivent être interogées par et pour le groupe, documentées pour l’au-delà du groupe, pour un commun.
Investiguer les rapport entre biomimétisme et éthique, comme exemple ICI
étape de transition entre la déconstruction des mythes et l'étape de prototypage
Concevoir une histoire des flux d’informations, de matières et d’énergie qui intérragissent sur le terrain étudié.
Complément textuel
Augmenter votre fil narratif d’un texte écrit ou vocal pour permettre un compréhension plus fine des conditions de votre langage de recherche et des condtions d’acceptabilité de ce fil naratif des flux.
Créer une trousse d’outils interdisciplinaires à utiliser sur le terrain investigué ou en proximité immédiate.
Les outils pourraient être pour un approfondissement des fonctions du vivant, par exemple: observation, expérimentation, cartographie, surveillance, etc.
Conseils:
Explorer:
Il a été demandé aux participant⋅e⋅s de choisir une licence pour ce document et de l'apposer à la suite de réflexions post journée de travail sur ce document. Il a été pécisé l'intérêt d'user d'une licence libre tout en laissant libre la cohorte de ces choix propres, y compris de ne pas utliser de licence et donc d'appliquer par défaut le strict droit d'auteur applicable en France https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_d%27auteur_en_France
Note sur libertés et œuvres : https://notecc.frama.wiki/norae:gouvernance_note-libertes-oeuvres
https://fr.wikipedia.org/wiki/Walden_ou_la_Vie_dans_les_bois
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