Table des matières

Remix d'un précipice de Wittgenstein automne 2023

pour l'Université d'automne Interhack 2023

Voir aussi Préparation d'atelier pour un remix d'un texte de Wittgenstein

Relire par arpentage (en tout petit groupe) un texte portant sur une expérience de réflexion limite : Wittgenstein: « un mince rocher entouré de précipices… »

Et re-visiter la validité des notions que nous utilisons, les conditions pragmatiques de possibilités de notions morales, ou simplement descriptive.

Puis mettre nos (re)-lecture en commun puis se reconfigurer pour remixer ce texte et en sortir notre (ou nos) version ré-actualisée aux ajouts de capitalocène, changements météo-climatiques, pollutions permanentes, surveillances, etc.

Pensé⋅e⋅s, écriture⋅s, travail collectif publié sous licence libre (FAL 1.3 ? par exemple).

Mutile complètement un homme, coupe-lui bras & jambes nez & oreilles, & puis vois ce qu’il reste de son respect de soi-même & de sa dignité & jusqu’à quel point les concepts qu’il a de ces choses sont encore les mêmes. Nous n’imaginons absolument pas combien ces concepts dépendent de l’état habituel, normal, de notre corps. Qu’advient-il d’eux lorsque nous sommes traînés au moyen d’un anneau passé dans nos langues et traînés à la laisse? Que reste-t-il encore alors d’un homme en lui? Dans quel état sombre un tel homme? Nous ne savons pas que nous nous trouvons sur un mince rocher élevé, & entouré de précipices où tout apparaît entièrement différent.

Wittgenstein, 28 janvier 1932

Déroulé

  1. Présentation de l'intention avec illustration de vécus contextuels
  2. Tout de table de présentation des participant⋅es
  3. Explication de la lecture par arpentage et suggestion de démarche à suivre
  4. Lecture du texte de Wittgenstein
  5. Moment de travail en petite équipe / individuel pour arpentage d'une partie du texte choisie.
  6. Mise en partage collectif des travaux de petits groupes / individuel
  7. Tentative de remix du texte initial

Partie A.

Mutile complètement un homme, coupe-lui bras & jambes nez & oreilles, & puis vois ce qu’il reste de son respect de soi-même & de sa dignité & jusqu’à quel point les concepts qu’il a de ces choses sont encore les mêmes.

Parie B.

Nous n’imaginons absolument pas combien ces concepts dépendent de l’état habituel, normal, de notre corps. Qu’advient-il d’eux lorsque nous sommes traînés au moyen d’un anneau passé dans nos langues et traînés à la laisse? Que reste-t-il encore alors d’un homme en lui?

Partie C

Dans quel état sombre un tel homme? Nous ne savons pas que nous nous trouvons sur un mince rocher élevé, & entouré de précipices où tout apparaît entièrement différent. »

Notes de restitutions

Note 1

Avant de lire, le texte m'a beaucoup fait penser au livre « Se défendre – Une philosophie de la violence d' Elsa Dorlin, qui décritles dispositifs de tortures comme des dispositifs techniques dans l'histoire de l'esclavage, avec descritption matérielle extrême précise de la torture. https://www.editions-zones.fr/livres/se-defendre/

c'est un livre qui m'a vraiment fait fait l'effet que me fait ce texte à dire la fin la description matériel nous fait ressentir des choses que les concepts ne nous font pas sentir page et donc j'avais été assez frappé par ce texte-là et par toute la collection Zones, qui est une collection qui s'attache à décrire la fin les effets de la technique sur la société et qui est assez intéressante

Le deuxième écho, je ressens vraiment ce texte par rapport à ce qu'on est en train de vivre là maintenant dans une dans l'actualité la plus crue avec une espèce de sentiment d'être témoin dune d'une barbarie dans laquelle on est complètement devant laquelle on est figé.

Donc j'avais envie de retravailler ce texte par rapport à cette position-là qui est la mienne plutôt. Et ce texte là il me fait l'effet d'un autre texte et le texte de Chloé Delaume qui écrivait au moment où Trump est passé au pouvoir. C'est c'est l'histoire d'une espèce qui se regarde dans le miroir sans admettre que son visage est celui de Donald Trump Cette phrase m'avait extrêmement marqué parce que c'était vraiment le l'effet que ça me faisait savoir finalement une espèce de d'assimilation soi-même à cette situation globale. Voilà donc j'ai essayé de retravailler ce texte par rapport à cette question de la manière dont la circulation de ces images de barbarie en fait nous affecte et nous concerne.

Note 2

J'ai tout lu je me suis plutôt intéressée à la toute dernière partie Ce rocher m'a fait penser à la pyramide de Maslow. Du fait qu'il y a un certain nombre d'idées de valeurs de désirs, que sais-je, qui ne sont pas accessibles. Donc le reste n'est pas satisfait.

Note n°3

Moi, J'ai aussi travaillé sur la dernière partie C. Mais j'étais pas pas très inspirée littéralement. Du coup j'ai posé des questions que me faisait me poser cette dernière phrase. Dans quel état sombre une personne entravée et / ou mutilée pour conditionner sa captivité ? C'est comme ça que je résume un peu l'essence de ce que lui écrit.

Déjà j'avais ça me donnait un premier sentiment que « je ne sais pas » et ça me posait des questions que ce travail d'empathie nécessaire d'une part mais que je veux me prémunir d'un misérabilisme et du coup comme réflexe face au misérabilisme j'ai toujours cette question de me retourner la question.

Comment est-ce que je peux être si sûr que moi je suis libérée de ses entraves. Et est-ce que c'est ça pas histoire d'un arroseur arrosé que de regarder cette personne potentiellement entravée et mutilée qui du coup ne peut plus avoir de dignité. Comme si c'était une personne extérieure et que c'est pas un peu nous. Je pense que ça rejoint d'une certaine manière un peu cette histoire de « on est tous Trump ».

Là-dedans pour continuer du coup cette métaphore du rocher qui était surélevé, elle valide le fait qu'il y a d'une part des lumières d'autre part des abysses. Une espèce de linéarité. Ainsi je me suis demandé si la boule à facettes n'était pas plus adaptée comme image.

Après bon j'étais encore une fois pas tout à fait d'accord avec moi parce que du coup la boule à facettes ça présente un truc ahiérarchique ça pourrait effacer le fait que il y a des inégalités structurelles, comme si toutes les facettes se valaient. Je n'étais pas non plus très en accord avec moi. J'ai essayé de réfléchir. Je me suis senti un petit peu stérile dans cette réflexion, de quel droit on regarde les autres et on essaie de comprendre.

Note n°4

Je me suis un peu lancée dans le truc sans trop réfléchir j'avoue. J'ai lu phrase par phrase et j'ai essayé traduire en fonction de mes mots. La plupart du temps surtout ce qui moi m'a heurté dans le texte, je suis assez aseptisé malheureusement la mutilation parce que je considère que peu importe la chose affreuse que c'est que ce soit vraiment physique ou mental qui peut atteindre le matériel, pour chacun justement comédie en haut de cette montagne on a toutes et tous nos visions, toutes notre aspect. Ainsi j'ai envie de vous lire plutôt mes écrits sur la partie deux B et le trois C puisque le A c'était un peu l'échauffement.

Note n°5

Je vais vous dire que je suis plutôt bien avec vous parce que j'ai réussi à rester. Aucune volonté vicarianne dans ce que je vais dire mais pour moi ça réveille des dissociations traumatiques le voilà. Je le trouve très très bien écrit donc c'est un peu compliqué de le réécrire. J'ai travaillé sur la troisième C. parce que c'était la plus simple pour moi. Cette dissociation traumatique ça fait que justement je suis très en haut maintenant que j'ai travaillé sur tout ça. Je suis très en haut de ma colline, c'est déjà ce que je peux vous dire de ce que moi je comprends. J'ai exploré un peu toutes ses profondeurs, du coup j'ai pas réussi à réécrire la chose. Pour finir je n'avais absolument pas regardé quel était ce précipice avant de venir. On en a parlé en plus entre nous en voyant la programmation. On s'est dit tiens et aucun⋅e de nous ne connaissait Wittgenstein. Si j'avais regardé je ne serais pas venue. Je suis bien contente qu'on ait pas regardé et qu'on n'en ait pas parlé. Merci à vous et c'était très bien réécrit.

Textes créés

Les personnes en présence se sont accordées à ce dénommer sous l’appellation « Les tombé⋅es d'un GIEC ».

Les textes qui suivent sont sous licence Art Libre 1.3 par le collectif Les Tombé⋅es du GIEC, Univ Interhack 2023 Orléans

Création Texte n°1

Regarde ce corps mutilé puis un autre Puis des dizaines d'autres Puis des centaines d'autres puis des milliers d'autres Regarde à distance un corps mutilé puis un autre Ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui soit à l'instant T. Attends à distance la mie la mutilation qui vient. Vois ce qu'il reste de notre respect envers nous-mêmes de notre dignité et jusqu'à quel point les concepts que nous avons sur ces choses ne tiennent plus.

Création Texte n°2

Naître. Croire. Sombrer. Dans. Le. Réel. Je crû, je cru, jusqu'aux crues, jusqu'au cru. Qui l'eut cru Des rêves, des espoirs, un temps illimité pour faire mieux, des ressources illimitées pour l'avenir Et finalement, l'extractivisme, l'âge, la finitude, le temps Pas grave. Reste le “réel”. Un tout petit réel, dans une bulle, ou ailleurs est extérieur, ou ennemi est ailleurs.

Plop

Ukraine, Gaza, tempêtes, mégabassines, famine

Je me tiens sur une toute petite pyramide de Maslow, au milieu d'un océan sombre.

Plouf

Création de texte n°3

Nous concevons que très difficilement que tous ces paramètres sont uniques à chacun, à son propre environnement et ses conditions. Nous sommes chacune et chacun une exception. Que se passe-t-il quand notre réalité est-elle atteinte ? Jusqu'au plus profond de notre être que reste-t-il du corps restant ? Que peut-il émerger d'un esprit vidé et meurtri ? Quels actes pourront le contrôler afin de faire renaître une certaine vision de l'existence tout en sachant que notre vision est propre. Nous sommes toutes et tous nous sommes et toutes une exception.

Création de texte n°4

Du degré de désintégration que l'on te te fera subir dépendra les restes de ton humanité

Réflexion avant de remixer le texte de Wittgenstein

Dans l'intention d'y intégrer les faits des dérèglements climatiques

Le travail que je vous propose maintenant, c'est de tenter de réécrire collectivement ce texte à partir de ce que vous avez partagé, des travaux. Ce ne sont que des indications légèrement contraignantes pour stimuler la créativité mais si vous débordez c'est très bien

C'est de garder la même concision de texte pour avoir quelque chose de court et puissant et précis de le réécrire avec votre travail, vos mots à vous, vos visions. C'est la plus grosse des contraintes. Ce que je voudrais vous soumettre c'est d'y intégrer ce que fait matériellement aujourd'hui les changements climatiques et ce qu'ils vont faire déjà demain − qui est presque déjà aujourd'hui.

Et pour lever un lièvre sur le lequel il y a des biais :

Si jamais dans votre pensée votre imaginaire ou petite araignée dans la tête ou la fourmi, les rapports du GIEC vous viennent en tête mettez-vous à penser que les rapports du GIEC sont le miroir de la société. Et que de ce miroir tous les rapports du GIEC retranscrivent la domination nord-sud et dans les préconisations fournies par le GIEC dans tous les rapports, depuis qu'il existe, c'est une reproduction de la domination nord-sud.

On peut aussi aller chercher ailleurs et autrement ce que sont les changements climatiques et le réchauffement global.

Le GIEC dans son fonctionnement reproduit les schémas de dominations et perpétuent des inégalités, notamment entre personnes issues de pays du Nord dit développé et celles du Sud dit pauvre1)

Dans la même direction, le GIEC produit des rapports avec des scénarios qui maintiennent ces oppressions et même instituent la continuité de ces héritages et perpétuations colonialistes au niveau des états et des régions2) 3)

Voilà c'est à vous, dernière ligne droite de créativité vous n'avez pas d'obligation de finir un texte rendu mais déjà ce que vous fournissez comme une base de remix est bonne Maintenant c'est à vous de réécrire l'album ensemble

Possibilité peut-être : que la métaphore aille un peu moins sur la torture physique pour le douleur en général - pas bonne idée j'en sais rien. De sortir de ce qui en jeu là : la représentation individuelle pour voir un peu la société comme un corps ou une société − approche pas à définir − de filer un petit peu ça, les enjeux les enjeux climatiques

Moi je trouve que l'aspect individuel pour toucher est important, peut-être passer d'une vision qui soit l'inverse qui va individuel vers le collectif je pense que c'est le plus joli quand même. Dans le travers du texte afin de casser justement cette vision que l'individualité c'est uniquement en soi et que ça passe aussi par la collectivité.

Moi je voulais vous partager : c'est un ami à moi auteur de science-fiction qui écrit une nouvelle, que je relis en ce moment, qui se passe en 2083.

À la fin il a écrit un lexique et il y a cette expression qui existe en 2083 qui s'appelle « S'arrêter au milieu d'un GIEC » et ça veut dire en 2083 « ne pas vouloir aller jusqu'au bout d'un raisonnement par peur plus ou moins avouée de la conclusion à laquelle ma mène les travaux d'un groupe.

Vous voyez quelque chose qui me manque dans ce texte, qui m'embête dans ce texte. Mais du coup j'aimerais bien peut-être aller dans le sens de retravailler aussi sa signification. Dans le texte que j'ai lu d'Elsa Dorlin, dont je vous parlais sur la description de la torture, en fait une grande dignité dans la question de la résistance à la torture. La résistance ça peut être aussi le fait de pas sentir. Il y a plein de formes de résistance. Je trouve qu'ici une absence de d'agentivité. C'est peut-être parce qu'on a déjà perdu l'humanité mais on sens la personne, l'homme, la personne souffrante n'a pas d'expression d'elle-même. Moi j'aimerais bien qu'on retrouve une forme de l'agentivité et si on si on sort de la figure individuelle pour aller au collectif, voire à la question de la terre lorsque la terre nous parle dans cette question climatique où elle est un agent actif, on peut la voir comme ça, est-ce qu'on ne peut pas donner plus de capacité d'action à cette terre dont on parle ?

Dans la question du climat il y a la question de la résistance du terrestre à l'activité humaine face à un rapport de force. Il n'y a pas que l'humain dans l'enjeu, moi j'aimerais bien qu'on se concentre ce rapport de force avec quelque chose qui est plus qu'humain.

Au sens où tu veux faire vivre une certaine capacité d'action du monde, de la terre comme corps etc ou est-ce que c'est c'est une question peut-être plus spécifique au vivant ?

J'aime bien ce que tu dis le début, si finalement c'est pas le collectif mais dans la terre comme corps et qu'elle rentre en résistance par rapport à celui qui la torture en l'occurrence nous, moi ça m'intéresse de faire ressortir c'est ce rapport de force là ?

La vision individuelle elle peut partir justement de cette terre, même si on ne peut pas prétendre parler pour elle, mais que seule elle est quelque chose nous sans elle on est rien.

La vision individuelle qu'on pourrait faire apparaître dans le texte ça pourrait être sous-entendre que c'est celle de la terre qui s'en sortirait de toute façon aussi, qui arriverait à faire revivre quelque chose même après.

Je te rejoins sur l'interdépendance entre la terre et le vivant qui y occuperait.

du coup je saisis moins du coup la question de la capacité d'action, ce qui pour moi est une inversion un petit peu du propos. Le fait que ce soit encore, mais c'est en 1932 un homme 1932, un homme. On pourrait a minima moderniser. Et sur cette histoire individu / collectif / société il y a justement une gigantesque puissance qui se dégage de ce texte je trouve, et comment dire le fait d'assumer en fait que que quelque part nous ne serions qu'un collectif, ne sont que des individus abîmés dans une inaction face à un collectif qui lui agit bel et bien. Enfin déterminer s'il a une volonté ou pas mais que ce collectif, que la société humaine je ne sais pas…

Où sont les marrons quoi ? Peut-être tu vois les marrons ? C'est les communautés libres d'esclaves qui ont fuit et vivent dans les hauteurs des îles etc, et dont on a très peu de traces. Parfois les pirates s'allient avec les marrons. Les pirates sont plus traditionnellement issues de la marine marchande vendeur marine marchande ou militaire, qui font sécession et qui prennent possession d'un bateau, qui se rebellent contre l'autorité ; du coup ils peuvent pas revenir au port.

Certaines communautés, comme quelques personnes d'anciens esclaves ont rejoint les bancs de la piraterie mais c'est peut-être ce on disait des alliances…

au sujet de la vie ces personnes qui ont formé des communautés, qui se sont nommés marron ; qui se réfugient en général sur des hauteurs des montagnes parce que ce n'est pas là que sont les activités des coloniaux et puis stratégiquement ça aide aussi. Ce sont des zones très soumise aux catastrophes dites naturelles, mais il n'y a pas de catastrophes naturelles. EN 1983, il y a un livre qui fait tournant et maintenant qu'il fait école, il s'appelle “*Interpretation of Calamity From the Viewpoint of Human Ecology*, Kenneth Hewitt & Al. (1983)*”. À la fin de ce livre le chapitre qui une une espèce de de méta-revue de la connaissance des anthropologues et des écologistes, George E. B. Morren Jr, “A General Approach to the identifiaction of hazards & responses”. La question des marrons qui subissent dans leurs terres des ouragans, des tremblements de terre ou des éruptions volcaniques, ce sont des peuples libres dont la liberté est plus ou moins tolérée par les empires coloniaux qui sont juste autour. Mais quand il y a une catastrophe il faut déployer, ça ne s'appelait pas de l'humanitaire encore à l'époque, mais bon faut venir en « Aide ». Et dans la venue en aide, les premières mesures prises par les empires coloniaux, notamment français, c'était de déloger les personnes du haut des montagnes et les leur interdire de retourner après la catastrophe là-haut en invoquant le fait que c'était trop dangereux et trop risqué de retourner vivre là. C'est un réflexe de de violence, de déracinement et de négation des vécus des cultures et d'expulsion et de détachement de sa propre terre qui existe encore aujourd'hui dans la gestion des catastrophes dans les programmes humanitaires au quotidien. « C'est pour votre sécurité »

(9) Higher-level responses may be more effective in dealing with environmental problems and hazards of larger (relative) magnitude than lower level responses.

“For example, a standard (historical) response to both long and short-term local resource scarcity has been to make use of the areally integrating networks which move resources between localities. For long-term scarcity, this has involved the expansion and intensification of networks such as those cited earlier. e.g roads, pipelines, electrical grids, etc. But an irreversible dependency and commitment is involved,entailing loss of flexibility to virtually all of the local units participating though with real gains for some as well (see Hewitt, Ch. 1). The short-term situation may involve only the emergency consignment of commodities thought to be in short supply. This is potentially reversible, but not inevitably so. Where already extant, resource-moving networks are particularly vulnerable to damage in disasters and their restoration is the first order of business for higher-level units. Indeed being 'marroned' or cut off from the outside world, while great Marrons`*`, is frequently perceived by members of urban societies as worse than sustaining casualties.
The official national relief effort for San Francisca in 1906 was aimed particularly at restoring the city's function in the national economy: business, transportation, banking and the like. The post office operated throughout conflagration!”

`*` *A term applied in various parts of the New World communities of runaway slaves who obviously benefited form their isolation.*

“Notes de lecture sur la catastrophe : “Identification of Hazards and Responses”, George E. B. Morren Jr, (1983) 3/3” par xavcc, 2022-12-09 https://xavcc.frama.io/notes-lecture-george-E-B-morren-3/

1)
How Scientists From the “Global South” Are Sidelined at the IPCC. Researchers say systemic bias at the Intergovernmental Panel on Climate Change has led to projections that perpetuate economic inequality. https://theintercept.com/2022/11/17/climate-un-ipcc-inequality/
2)
Existing climate mitigation scenarios perpetuate colonial inequalities https://doi.org/10.1016/S2542-5196(22)00092-4 https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(22)00092-4/fulltext
3)
IPCC’s conservative nature masks true scale of action needed to avert catastrophic climate change. K. Anderson https://theconversation.com/ipccs-conservative-nature-masks-true-scale-of-action-needed-to-avert-catastrophic-climate-change-202287