Suite à l'article « De l’hypothèse de la documentation comme technique de résistance et du wiki comme objet de ces résistances »
« Envisager un terrain et des arts
Dans le terrain que tracent les diversités de documentations, et des pratiques associées, avec une forme presque fédérée sur divers wikis, prennent corps des morceaux de mémoire politique collective. La documentation pratiquée comme technique de résistance ou d'autre forme de refus, et les objets que forgent ces techniques concernent alors les choix de société33 que des individus en multitude interrogent et manœuvrent en réponse à des situations critiques expérimentées dans leur vécu. »
Voici une page de notes de recherches sur l'évaluation des terrains de des arts de la résistance de la documentation à travers les wikis
Suite à l'appel de l'ANR « Appel à communication – Wikipédia et les wikis, objets de médiation et de transmission des savoirs »
Nous relèverons :
« Si beaucoup d’expériences empiriques ont été conduites, une réflexion organique sur l’inclusion de Wikipédia ou d’un wiki dans des démarches pédagogiques ou de construction des connaissances est encore absente. »
Nous demarrons également un second volet autour de « De l'hypothèse de la documentation comme technique de résistance et du wiki comme objet de ces résistances. Part. 2 »
Dans ce contexte et avec ces besoins, nous proposons de tenter une évaluation des terrains avec une ou plusieurs idées à tester pour définition puis visualisation de ces terrrains.
« Le corps que nous essayons de travailler et l’objet que nous voulons interroger ne semblent pas posséder de certitudes de conceptualisation, du moins en référence à une définition stable et de consensus accepté. » https://sens-public.org/article1375.html
« Ainsi, les questions et enjeux dans et autour des communs prennent quelques sources et racines dans le corps de la documentation, les enjeux et problèmes de la documentation se trouvant eux-mêmes entrelacés avec ceux des communs. La documentation peut s'envisager comme sein et au sein des communs. »
« La documentation forme in fine un ensemble constitué par des éléments, un corps non isolé dans un processus plus large qui ne se suffit pas, et n'existe pas, par lui-même. »
Nous avons traité la documentation, facteur de résistance, telle un corps constitué avec ces métabolismes propres et ces socialités. Nous allons tenté de poursuivre ce traitement à travers le définition des terrains.
Capacité d’un matériau ou d’un système à s’adapter au sein d’une forme générique donnée en conservant son intégrité initiale avant d’en franchir le seuil. Le franchissement du seuil génère une nouvelle identité et implique donc la sortie de la résilience. La résilience n'est alors pas un retour à l'état initial.
Chez un organisme, une espèce ou un écosystème il s’agit d’être en capacité de résister et de surmonter des perturbations importantes (catastrophe naturelle, ou technologique, marée noire, etc.) pour retrouver un fonctionnement normal. La résilience est en général fonction de la diversité et de la complexité des écosystèmes et du patrimoine génétique des individus. Plus la diversité est élevée au sein d’un espèce ou d’un écosystème, plus la résilience, à une pandémie par exemple, sera élevée. Plus une espèce à des interaction symbiotiques avec d’autres espèces plus elle a de chance de pérennité ( cf les travaux d’Eric Karsenti sur les données génétiques des planctons)
Afin d'envisager les terrains et d'en extrapoler une possibilité de mesure ou de visualisation, il convient de tenter de définir des points de ces terrains.
Nous choississons de partir des travaux de Arjan Wardekker qui a adapté les réponse de résilience de la nature pour résoudre les problèmes d’une ville. (Wardekker J. et al. (2010) “Operationalising a resilience approach to adapting an urban delta to uncertain climate changes”, Technological Forecasting and Social Change) − Définition en 6 points − Et d'y ajouter, le cas échéants, et lorsque des exigences l'imposent, d'autres points de défitions à ces premiers points.
Wardekker choisit Homéostasie
des boucles multiples de rétroaction pour contrer les perturbations et stabiliser le système ; l’homéostasie est la capacité que peut avoir un système quelconque à conserver son équilibre de fonctionnement en dépit des contraintes qui lui sont extérieures.
« En biologie et en systémique, l’homéostasie est un phénomène par lequel un facteur clé (par exemple, température) est maintenu autour d'une valeur bénéfique pour le système considéré, grâce à un processus de régulation. Des exemples typiques d'homéostasie sont : la température d'une pièce grâce à un thermostat, la température du corps d'un animal homéotherme, le taux de sucre sanguin, le degré d'acidité d'un milieu, la pression interne d'un milieu… Plus globalement, on désigne aussi par homéostasie la capacité globale d'un système à maintenir tout un ensemble de tels facteurs clés, notamment chez un organisme vivant.
« Opérant comme un système de régulation, l’homéostasie requiert un capteur (naturel ou artificiel) qui mesure le facteur réel, un actionneur capable d'agir sur sa valeur, et entre les deux un processus d'ajustement permettant de faire varier l'activité de l'actionneur en fonction de la valeur mesurée. « fr:Homéostasie
Pour Ivinza Lepapa le concept d'homéostasie peut être expliquée dans une organisation et/ou dans une entreprise par la notion de changement d'organisation. Cependant, cette approche est reliée et dépendante d'une notion de management des entreprise, les fr:Facteurs_de_contingence, amenant un environnement de plus en plus concurrentiel et une obligation d'innovation de plus en plus intenses. Une configuration qui ne semble tenir au corps de la documentation dans notre cas d'étude.
L'homéostasie se rapporte à l'état d'un milieu intérieur sousmis aux caractéristiques des liquides organiques qui y sont présent. (Claude Bernard, 1866).
La documentation, ou corps de documentation comparable à une cellule avec un milieu intérieur dont la paroi 1) pourrait être le wiki, se compose, par exemple, de l' « écriture réticulaire », écrire en réseau (terme d'Herrenschmidt), de l'historique de contribution, des règles de modération, de ou des langues utilisées.
« Pour ce qui de l’aménagement du territoire, l’application du principe d’homéostasie vise à rétablir l’organisation spatiale du système par des mécanismes d’adaptation aux risques présents et futurs. Le contexte actuel des changements climatiques fait que les leçons du passé ne sont pas suffisantes pour prévoir des évènements imprévus et, surtout, géographiquement aléatoires (Verboomet al., 2010). Une conception urbaine à moyen-terme serait plus adaptée à d’éventuels besoins de réaménagement, de re-constructibilité ou de déplacements des populations. Le principe d’homéostasie permet la régulation par des feedback qui relie la constructibilité avec l’adoption de mesures de réduction. » Portfolio d’options pour le renforcement de la résilience : application de principes systémiques de résilience à la gestion des risques d’inondation en Gironde Touili Nabil
il s'agit pour nous ici, conernant documentation et wiki, de mesurer les réactions face au prévisible et face à l'imprévisible dans une situation de stress, de trauma, d'accident, de menace.
« Au lieu de s’appuyer exclusivement sur des prévisions concernant la fréquence des aléas, l’application du principe de l’homéostasie offre un cadre de régulation continue qui intègre des feedback entre la constructibilité, la réduction du risque par des mesures propres de protection, les primes d’assurance, les valeurs exposées et l’expérience avec le risque. » Touili Nabil
Nous cherchons alors l’application du principe de l’homéostasie pour un cadre de régulation continue qui intègre des feedback entre :
Garder Homéostasie ou changer ?
la vulnérabilité est réduite par la diversification des ressources et des moyens ; comme dans la nature l’ultra spécialisation entame les potentiels de survie.
des mouvements des ressources rapides à travers le système assurent la mobilisation de ces ressources pour faire face aux perturbations.
afin de mettre en œuvre rapidement des réponses très locales non standard. Comme chez nos amis les fourmis ou les rats.
capacités centrales sur-dimensionnées de telle sorte que les seuils critiques soient moins susceptibles d’être franchis. C’est ce qui est à l’œuvre dans les végétaux du désert et leur capacité interne en eau.
les fonctions se chevauchent, et un relais peut ainsi être assuré si certaines échouent. Les espèces d’animaux redondantes sont celles qui exercent la même fonction au sein de l’écosystème. Comme les vautours et les hyènes dont les fonctions de découpage des animaux morts sont une même fonction pour deux espèces.