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Quelles stratégies face aux fichages génétiques ? Petit exercice en contre-culture

Cette page de note est ouverte à la contribution, comme toutes les autres pages de ce wiki. Elle peut également s'entendre comme un carnet aidant à la collaboration. Il s'agit d'un travail en cours. N'hésitez pas à y mettre vos pieds et vos mains

Postulat de départ

Il s'agit d'une proposition de conférence avec démonstration technique non retenue en septembre 2019.

Nous proposons ici de repartir de cette intention pour traverser certaines pratiques permettant d'apprécier des stratégies face aux mécanismes de fichages génétiques, et de traverser ces phénomènes en déroulant le fil d'un engagement dans une contre-culture.

Énoncé

L'ADN est devenu une ressource exploitable à bas coût et valorisable rapidement pareil aux terres rares ou à l'attention (compréhension, extraction, modification, stockage, cartographie, spatialisation et mise en répertoire). Nous commençons aussi à pouvoir y stocker de l'information comme dans un ordinateur, ce qui va probablement augmenter des intérêts sur sa possible valeur marchande.

Alors que nous vivons une époque sociale de fichage des individus, notamment aux niveaux morphologiques et biologique, ADN compris, nous regarderons une heuristique des opérations dans ce terrain de construction d'une « société de vigilance » (PDT Emmanuel Macron, octobre 2019).

Nous irons jusqu'au regard analytique sur un logiciel malveillant caché dans un brin d'ADN qui détourne l'ordinateur chargé d'analyser cette séquence génétique particulière ; et les hackers et hackeuses qui par l'écoute des fréquences sonores émises par la machine qui décode l'ADN tentent de retranscrire cet ADN.

Nous explorons collectivement un ensemble plusieurs stratégies d'auto-défense dans la configuration sociale et technique actuelle.

De l'overload au flood (ou blurring), de l'injection de bruit blanc à la tentation d'effacer des traces génétiques, jusqu'à l'aspect législatif.

En Contre-culture

Nous faisons ce choix de tirer le fil de nos travaux dans une contre-culture et avec cette contre-culture − en nourrissant la réflexion de celle-ci.

Nous assumons ce parti de placement en confrontation à la mythologie actuelle développée par le discours politicien, y compris. Nous acceptons le constat que nos travaux s'inscrivent depuis les racines d’une période de formation d’une métaphysique scientifique dans le contexte de l’arrivée des machines, qui influencera les différents aspects culturels et technologiques de cette période.

Nous essaierons de souligner en quoi cette influence perdure dans le rapport aux technologies, et d’en montrer les limites et les problèmes éthiques.

Nous essaierons d'opposer aux fétichismes de le sécuritarisme et l'anthropocentrisme des moyens de forger des mots robustes tout en étant conscient⋅e qu'utiliser un mot ne fait pas un acte, tout en étant conscient⋅e des nécessités de fournir à autrui les outils pour interroger les actes et forger par soi-même des mots pour éviter les concepts valises politiciennes.

« Le “vert” (Green), symboliquement associé au “naturel” et utilisé pour hyper-compenser ce que les humains ont perdu, doit être considéré comme la plus anthropocentrique de toutes les couleurs, dans son ambiguïté inhérente entre naturel et artificiel. Sommes-nous en contrôle du “vert” ? Malgré ses connotations largement positives, le “vert” sert de plus en plus le désir inconditionnel de naturalisation fétichiste et techno-romantique afin d’hyper-compenser métaphoriquement la biopolitique systémique matérielle consistant en la manipulation technique croissante et l’exploitation des systèmes vivants, des écologies, et de la biosphère en général. » Jens Hauser, openfields 2019 https://openfields2019.rixc.lv/openconf.php

Pour faire nos démarches d'exercice technique nous partirons à l'appui de 3 textes qui serviront de bobine pour tisser des trames aidant à la solidification en sens de la contre-culture face à une techno-économie possédant désormais un pouvoir planétaire et inédit :

« La dualité du visible et de l'invisible, de l'intime et du public, est déjà transposée dans les champs économiques et sociaux dominants, en particulier dans des infrastructures technologiques centralisées et propriétaires. Le transhumanisme s’articule déjà dans une domination techno-économique. On pourrait dire que le corps, avec une certaine facilité contemplative, s'est déjà étendu, car c'est quotidiennement que les objets connectés agissent comme mémoire, oubli et gestes. Il faut se départir des conforts trop répandus et choisir une position, c'est-à-dire s'engager : ce n'est pas le corps qui s'est prolongé, c'est le pouvoir de la société techno-économique sur nos corps. » Extrait du brouillon de texte à venir

Appel à collaboration

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Si vous avez des questions :

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Mercredi 9 octobre 2019 Rennes

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