Biomasse, poids carbone et place de l'humain
Alors qu'en Mai 2018 est publié “The biomass distribution on Earth”, Yinon M. Bar-On, Rob Phillips, and Ron Milo
Source: https://www.pnas.org/content/115/25/6506
Trois chercheurs ont estimé en juin que les hommes pèsent 0,011 % de la masse totale des êtres vivants sur la Terre, rapporte le journal Le Monde.
Selon ces chercheurs, la masse totale de la vie sur notre planète – ce que l’on appelle la biomasse – est égale à 550 milliards de tonnes de carbone (pourquoi avoir mesuré seulement la masse de carbone ? Tout est expliqué dans l'article “The biomass distribution on Earth” écrit dans la revue scientifique PNAS par les chercheurs.
sur ces 550 milliards, les animaux représentent seulement 2 milliards. Et les humains 0,06 ; soit environ 1 166 fois moins que… les bactéries.
Ce qui manque dans ce tableau est tout aussi important
« Les auteurs de l'article du PNAS estiment que la masse des mammifères sauvages terrestres est sept fois inférieure à ce qu'elle était avant l'arrivée des humains (n'oubliez pas qu'il est difficile d'estimer l'histoire exacte du nombre d'animaux sur Terre). De même, les mammifères marins, y compris les baleines, représentent un cinquième du poids qu'ils avaient l'habitude d'avoir parce que nous en avons chassé un si grand nombre qu'ils sont presque disparus.
Et bien que les plantes soient toujours la forme de vie dominante sur Terre, les scientifiques soupçonnent qu'il y en avait environ deux fois plus - avant que l'humanité ne commence à défricher les forêts pour faire place à l'agriculture et à notre civilisation.
Le recensement du PNAS n'est pas parfait. Bien que la télédétection, les satellites et les énormes efforts déployés pour étudier la répartition de la vie dans l'océan facilitent plus que jamais l'établissement d'estimations, les auteurs admettent qu'il y a encore beaucoup d'incertitude. Mais nous avons besoin d'une compréhension de base de la distribution de la vie sur Terre. Des millions d'hectares de forêts sont encore perdus chaque année. Les animaux disparaissent de 1 000 à 10 000 fois plus vite que si aucun humain ne vivait sur Terre. Soixante pour cent des espèces de primates, nos plus proches parents sur l'arbre de vie, sont menacées d'extinction. »
Erreur de vulgarisation sceintifique dans Le journal Le Monde
illustratrices des erreurs en presse généraliste française et révélatrice de tropisme fabriquant une cosmogonie collective
Alors que l'infographie orginelle est :
L'article des journaliste du Monde propose une autre infographie qui leur permet de justifier un titre accocheur « Dans la balance du vivant, les hommes ne pèsent pas bien lourd » soutenant une vision anthropocénique appuyé par une dataviz erronnée.
Exemples : l'espace dédié à la représentation des virus, 0,2 GT, semble avoir un problème de proportion avec celui dédié à animaux. De plus, la dispostion des espaces ne correspond ni aux brances de l'évolution de vivant, ni à leur pondérance évoquée.
Voir également : “Prokaryotes: The unseen majority” https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC33863
Le principal defaut des approches, défaut ancré dans la cosmogonie collective égalment, est qu'elle est linéaire et anthropocentrée.
Source image : https://libranet.de/photos/clacke/image/21141383295c4577187bca7332287676 et merci @clacke@libranet.de pour les réflexions.
Or la science dans un contexte un peu plus large :
Pourquoi la souris est-elle à côté de l'humain sur cette représentation ? C'est un extrait d'un arbre contenant seulement 3000 espèces.
L'humain se représente dans la branche euarchonta -> primatomorpha -> barnche des priamtes des Euarchontoglires
Et la souris se représente dans la branche gliriformes -> glires -> rodentia
C'est pourquoi les souris font d'assez bons sujets d'essai pour les analyses de branche de l'évolution et de test médicaux enuite destiné aux humains, car elles ne sont séparées de nous que par environ 90 millions d'années.
Cette arbre de l'évoltuion du vivant ayant fait l'objet d'un zoom arrière :
Ref : fr:wiki/Arbre_phylog%C3%A9n%C3%A9tique
Une autre approche de visualisation, dynamique celle-ci, peut apporter une considéreation différente de la place de l'humain dans l'écologie